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Notre veillée du 28 avril 2022

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" LE PROTHÉE "

Sépulture Marine

Veillée animée par Jean-Claude CAYOL 

Alors que  nous rendons hommage à l’équipage du sous-marin français le Protée le 23 Juin prochain, voici diverses informations que j’ai tenté de réunir afin de mieux vous faire comprendre son histoire.

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LE PROTEE ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE

 

A la déclaration de guerre en 1939, le Protée se trouvait en carénage à Toulon.

Aussitôt disponible, il est employé à la surveillance maritime, dans un premier temps, celle des îles Madère et Canaries où s’étaient réfugiés des bâtiments de commerces allemands.

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En Mai 1940, en raison de la tension avec l’Italie, il est affecté à la division navale du Levant qui, de Beyrouth, fait patrouiller ses unités entre la Grèce et la Turquie. C’est au cours d’une de ces patrouilles que le commandant du Protée apprend l’armistice.

 

Ne recevant aucun ordre, il décide de rejoindre la force X  à Alexandrie. Le Protée reste longtemps immobilisé dans ce port, avec les autres bâtiments français qui s’y sont regroupés.
 

 Enfin, six mois après le débarquement allié en Afrique du Nord,  la force X  rallie les Forces navales françaises libres.

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Le Protée appareille le 18 Juin 1943 à destination d’Oran pour y subir un carénage et renouveler une grande partie de son équipage.

A l’issue du carénage, Alger lui est désigné comme nouveau port d’attache.

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Partant d’Alger, il effectue une première mission de patrouille du 12 au 26 Novembre entre Port-Cros et le golfe de Fréjus. Malgré le faible entraînement du nouveau personnel, le Protée réussit le torpillage d’un cargo allemand NT-II de 2000 tonnes le 23 Novembre, au large de St-Tropez.

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LA DERNIERE MISSION

 

Le 18 Décembre 1943, il appareille de nouveau d’Alger. Cette seconde mission au large des côtes de Provence fait partie des opérations préliminaires au débarquement des alliées dans le sud de la France qui aura lieu le 15 Août 1944.

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La traversée Alger-côtes de Provence s’étant effectuée par gros temps, le Protée avait reconnu la côte quelque part entre Cassis et Toulon, puis, ayant déterminé sa position par observation périscopique des hauteurs, avait mis le cap sur Marseille et avait pénétré le champ de mines de Cassidaigne dont les services de renseignements alliés ignoraient l’existence.  

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Le 23 Décembre 1943, deux convois allemands font route sur Marseille.

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- Le premier est le convoi 5306 composé des péniches Tubingen, Wittenberg et Pouvoir, escortées par les dragueurs M6041, M6044, M6045 et M6047 qui a appareillé de La Ciotat à 9h00 (heure allemande) et arrive à Marseille à 12h25.

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- Le second est le 5308 qui vient de Gènes et comprend le paquebot Imérethie II et les pétroliers Foligno et Bitonto sous escorte des UJ 2208, UJ 2210, R 198, R 200 et R 212. Ce convoi entra à Marseille entre 13h10 et 13h40.

 

Le Protée, ayant perçu un de ses convois, aurait pénétré dans le champ de mines en chassant une position d’attaque.

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Côté allemand, le sous-marin ne fut à aucun moment repéré et n’a pas été engagé par les navires de la 6ème Sicherung Flottille.

 

Pour mémoire, les secteurs ST (Camarat) et SU (Toulon) étaient occupés par le Curie et le Casabianca.

 

Le 25 Décembre, un ordre radio d’Alger prescrivit au Casabianca de relever le Curie qui rentrait à la Maddalena et au Protée de relever le Casabianca devant Toulon.

 

Le 22 Décembre, le Casabianca coulait devant Toulon l’ UJ 6076 et le 27 Décembre toucha devant Camarat le Chisone qui put être ramené à Toulon.

On retrouvera son épave dans un des grands bassins à la libération.

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LE NAUFFRAGE

 

Première version. Jusqu’en 1995 : le 29 Décembre 1943, au cours de sa mission, le Protée fait surface puis est coulé au canon par un chalutier allemand au large de Marseille.

 

Deuxième version. Depuis 1995 : le 6 Avril 1995, le Protée est découvert par Henri-Germain DELAUZE, Président de la COMEX ; qui opère à bord du sous-marin d’exploration REMORA 2000.

L’épave gît sur un fond de 125 mètres, sur le plateau des Blauquieres, prés de la fosse de Cassidaigne, à 8 milles nautiques de Cassis.

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Le sous-marin repose à plat, légèrement incliné sur bâbord. De l’examen de l’épave, il ressort que le Protée a heurté une mine qui n’a endommagé que le kiosque. Tous les panneaux sont fermés.

 

L’épave, est en état de conservation remarquable et contient encore les corps de l’équipage.

Elle a été déclarée « Sépulture Marine » par la Marine Nationale.

protee10.jpg

Jean-Claude Cayol et documents + photos du net :

Sources, avec nos remerciements :  

www.sectionrubis.f/spip.php?article72

www.pagesperso-orange.fr/sous-marin.france/Q155.htm

www.matostek.over-blog.com/article-16253801.html

               

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