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LES ÉNIGMES DU THÉATRE

A l’extrémité de la rue de l’Arène, sur la gauche en montant, subsiste de l’élargissement et de la modernisation de cette artère une maison d’un étage dont l’appareil en pierre de Cassis de la porte et de la fenêtre atteste l’ancienneté.

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Première énigme : elle se dénomme « La Belle Esclave ». On ignore à quel fait un tel nom peut bien faire allusion. Faut-il remonter au XVIIème siècle, à un épisode du commerce des esclaves auquel se livraient les corsaires d’Alger et de Tunis ?

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Mais il s’agissait d’hommes dont les « barbaresques » attendaient, après les avoir fait trimer comme domestiques ou galériens, qu’ils soient rachetés un bon prix. Est-ce alors une allusion à un membre de la famille des propriétaires qui aurait été ainsi surnommé et dont le nom serait resté au bâtiment ?

 

Ou au titre d’un film américain de 1947 ?

 

Notons qu’avant cette dénomination, la bâtisse portait le prénom de l’une de ses occupants, Brigitte, et qu’on l’appelait familièrement « La Brigetoune ».

Seconde énigme : au-dessus de l’ouverture (récente) d’un garage, a été préservée lors de la réfection du mur une plaque de bois qui présente deux inscriptions historiées de façon maladroite. A gauche on déchiffre aisément « Théâtre des Familles de Cassis », à droite le cartouche est beaucoup moins lisible, peut-être : « ..Trouquinare Bur… », ce qui ne fait guère de sens ni en français ni en provençal.

Il y aurait donc eu au XIXème à Cassis un petit théâtre. Financé par qui ? Et qu’y jouait-on ? La « Statistique » de Saurel en 1857, pourtant exhaustive, n’en parle pas.

Autant de questions auxquelles les actuels détenteurs de la maison n’ont pas de réponse. On attend donc des érudits cassidens qu’ils se penchent sur la question. Et que les visiteurs de l’exposition confient sur le « Livre d’or » leurs pistes d’interprétation…

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En tout cas, le haut de cette rue de l’Arène dans son ancien état et l’emplacement du théâtre furent représentés à la fin du XIXème par un aquarelliste anglais, Adam Knight (1835-1931) et en 1920 par l’écossais Sir John Peploe :

Adam Knight

Sir John Peploe

Pierre MURAT

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